« On ne demande plus à la justice de faire du droit, mais de punir et d’exclure »
Cette phrase choc résume un constat : la justice, faute de moyens, devient discriminante.
Mais cette situation n’est pas une fatalité, elle est le fruit d’une révolution, celle du néolibéralisme.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais Manuela Cadelli, juge au tribunal de première instance de Namur, une magistrate engagée pour l’indépendance de la justice et les droits fondamentaux.
Je lui ai tendu mon micro pour évoquer ensemble :
- Le sous-financement de la justice, conséquence directe de la révolution néolibérale ;
- La digitalisation de la justice : une avancée positive, mais à condition que les outils soient efficaces et accessibles ;
- L’intelligence artificielle (IA), qui « ne peut pas marcher pour la justice » sans risquer son automatisation.
Manuela est une juge qui questionne profondément le monde dans lequel elle évolue.
Elle est d’ailleurs l’autrice de plusieurs ouvrages, dont La légitimité des élus & l’honneur des juges, dans lequel elle explore les relations entre le pouvoir politique et la justice depuis la Révolution française.
Je vous invite à écouter cet échange passionnant dans le nouvel épisode du podcast « La Justice et Moi ».
Bonne écoute !