« Mon fils a 13 ans, il pourra dire au juge où il veut vivre. »
Une idée reçue que j’entends souvent chez les parents séparés.
Et pourtant, c’est archi-faux !
Un enfant ne décide jamais de son lieu de vie.
À partir de 10 ans, il est invité à être entendu par un juge, mais uniquement pour partager son vécu et ses ressentis dans un climat de confiance et de bienveillance.
Depuis mars 2024, une nouvelle loi permet même à l’enfant d’être accompagné par une personne de confiance, comme un·e psychologue.
Mais alors, à quoi sert l’audition de l’enfant si ce n’est pas lui qui choisit ?
Lors d’un entretien riche d’enseignements, Elisabeth Fontaine, juge de la famille au Tribunal de première instance du Brabant wallon, m’a répondu :
L’audition permet à l’enfant d’exprimer ses sentiments sans être placé au cœur du conflit parental.
Pour la magistrate, le rapport d’audition est un outil clé dans sa prise de décision, qui repose sur une analyse globale du dossier :
– Témoignages
– Attestations médicales
– Bulletins scolaires
– etc.
Et ne croyez pas qu’il est possible de manipuler l’enfant : le juge est capable de déceler si la parole de l’enfant est sincère ou sous influence.
Bonne écoute !