Quel est le rôle de la police criminelle ?

« Je suis un ouvrier de la chaîne pénale »

Jean-Michel le MOINE

Il y a une fusillade par nuit à Bruxelles, Marseille ou Lyon.

Toutes les nuits, les flics de la crim’ sont sur le pont.

Ils travaillent de façon minutieuse, voire chirurgicale afin de récolter et analyser le moindre indice ou information pertinente.

  • Les témoignages
  • L’exploitation d’images caméras de surveillance
  • Les empreintes digitales
  • L’ADN
  • Les courriers et autres messageries
  • Les écoutes téléphoniques

Un seul objectif : identifier le ou les auteurs afin qu’ils soient jugés par la Cour d’Assises. 

Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je vous propose d’entendre Jean-Michel Le Moine, le chef de la brigade criminelle de la PJF de Bruxelles, la Police judiciaire fédérale.

Il est entré à la crim’ il y a 34 ans comme on entre en religion, « quand un dossier n’est pas résolu, il m’arrive de ne pas dormir » confie-t-il.

C’est un épisode aussi passionnant qu’une série télé, sauf que Jean-Michel nous raconte la vraie vie de fin limier !

Je vous souhaite une bonne écoute !

Quel est le rôle du juge d’application des peines (JAP)?

La première réaction est de dire  “tout le monde en prison et tout ira bien”.
Mais c’est le meilleur moyen d’augmenter le risque de récidive 

Véronique Laloux

« De toute façon, à la première occasion, il sortira de prison. Il n’y a plus de justice »

Combien de fois, avez-vous prononcé cette phrase ou l’avez-vous entendue ?

Très souvent n’est-ce pas ?

Mais ce n’est pas tout à fait la réalité.

Depuis 2022, une nouvelle loi contraint tous les condamnés y compris à de petites peines à les exécuter.

La première réaction est de dire « tout le monde en prison et tout ira bien. Mais c’est le meilleur moyen d’augmenter le risque de récidive », m’a expliqué Véronique Laloux, juge d’application des peines.

Comment éviter ce risque de récidive et le sentiment d’impunité ?

En imposant des conditions relativement strictes aux condamnés pour qu’ils puissent bénéficier de la surveillance électronique, la détention limitée ou encore la libération conditionnelle.

Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », Véronique Laloux a réussi le tour de force d’expliquer simplement une loi très technique.

Elle raconte la manière dont elle analyse ses dossiers et les suivis individualisés qu’elle effectue…

Je vous souhaite une bonne écoute !

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Quel est le rôle du Collège des cours et tribunaux?

« Qui mieux que la justice elle-même sait ce qui est bon pour elle ? »

Fabienne Bayard

Des milliers de juges travaillent dans les juridictions belges et rendent des décisions tous les jours.

Et comme dans une grande entreprise, il faut gérer et coordonner une série d’aspects comme les ressources humaines, les frais de fonctionnement,
les outils statistiques, …

Ce n’est évidemment pas le travail du responsable de chaque entité judiciaire que l’on appelle le chef de corps.

Ce rôle a été confié au Collège des Cours et Tribunaux aidé par un service d’appui.

J’ai tendu mon micro à la présidente du Collège, Fabienne Bayard, cette ancienne présidente du Tribunal de l’entreprise de Liège m’a expliqué avec beaucoup d’enthousiasme les missions de cette institution créée en 2014.

Fabienne défend également avec beaucoup de conviction le projet de gestion autonome, un vaste chantier qui devrait aboutir à « 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑟𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 » dit-elle puisque les juridictions elles-mêmes gèreront leur sort en lieu et place de l’administration de la justice.

L’objectif : un service plus efficace pour le justiciable.

Je vous souhaite une bonne écoute !
Cours et tribunaux | Hoven en rechtbanken

Avocate, mon combat pour le droit d’accès à un juge

« A force de m’entendre dire que je devais m’adresser au ministre, je l’ai fait »
 

Nadine Kalamian

A l’heure actuelle, il a trop de dossiers qui arrivent au tribunal de la famille et à la Cour d’appel et trop peu de juges susceptibles de les traiter.

Ces juges débordés, épuisés finissent par tomber malades…

Certains se sont résignés.

Nadine Kalamian, avocate au barreau de Bruxelles, s’y refuse.

Elle a décidé d’utiliser les outils offerts par la démocratie et d’attaquer le responsable : l’Etat belge.

Avec la Ligue des familles et son cabinet, elle estime qu’il est responsable de la situation parce qu’il ne désigne pas assez de juges.

Et ce n’est pas un caprice assure-t-elle, « c’est un devoir de se battre, c’est pas un luxe ».

Née à Alep en Syrie d’un père arménien et d’une maman flamande, Nadine a grandi au Liban, deux pays qui ont connu le chaos qui l’a obligée de fuir avec sa famille. 

Devenue avocate en droit de la famille, son combat est double : pour ses clients dans chacun de ses dossiers et pour la démocratie.

Tout le monde a en effet le droit d’avoir accès à un juge et de voir son affaire tranchée dans un délai raisonnable.

Au-delà, du résultat de cette affaire, Nadine porte une action qui nous concerne tous :

  • les juges maltraités par le système ;
  • les avocats devenus impuissants ;
  • et vous justiciables qui serez peut-être un jour confrontés à cette justice parfois défaillante ;

Une institution malade non pas parce que les acteurs ne font pas leur travail, mais parce que l’Etat a décidé que la justice n’était plus une priorité et qu’il ne fallait pas lui accorder plus de moyens.

Bonne écoute !

Juge et communicant : quel équilibre entre droit et vulgarisation ?

Le temps médiatique et le temps judiciaire n’est pas le même !

Denis Goeman

Les juges sont-ils tous déconnectés de la réalité, et enfermés dans leur tour d’ivoire ?

Et bien pas tous !

Denis Goeman est un juge qui tranche des litiges et aime expliquer ce qu’il fait !

Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », Denis se livre sur son appétence pour la communication et la manière dont il l’a intégrée dans sa pratique.

Il avoue d’ailleurs que ce sont les séries télé et les retransmissions de procès qui lui ont donné l’envie d’embrasser la profession d’avocat, fasciné par l’éloquence des ténors du barreau.

Arrivé ensuite au parquet de Bruxelles, il a eu l’opportunité de rejoindre la cellule communication.

C’est là qu’il a appris à communiquer autrement : répondre aux questions des journalistes, non pas pour convaincre, mais donner des informations « autorisées » dans un langage compréhensible du grand public.

On l’a ensuite vu durant 5 saisons dans l’émission « Face au juge » qui permet aux téléspectateurs de se plonger dans les juridictions, sans quitter leur canapé.

Devenu juge, Denis utilise encore et toujours son talent de vulgarisateur durant les audiences et même dans la rédaction de ses jugements.

Bonne écoute !

Quel est le rôle du magistrat fédéral ?

« On pense souvent que l’avocat est seul à défendre les gens, mais en réalité le Procureur défend tout le monde, surtout la vie en société et les valeurs de la société »

julien Moinil

Comment une bande d’escrocs qui dépouillaient des personnes âgées ont-ils été envoyés en prison ?

Et surtout comment les policiers ont-ils coordonné leurs enquêtes alors que les malfaiteurs sillonnaient l’Europe et qu’ils commettaient leurs méfaits partout, à Bruxelles, à la mer et même en Ardenne ?

C’est grâce au travail d’un magistrat fédéral qui a suivi ce dossier de A à Z.

Je vous propose un entretien précieux avec Julien Moinil qui est devenu magistrat par vocation pour dit-il « pour défendre le vivre ensemble ».

Il n’appartient donc pas à un parquet local mais il est rattaché au parquet fédéral compétent sur l’ensemble du territoire.

Avec ses collègues, Julien traite, entre autres, de dossiers de terrorisme, de traite des êtres humains, de criminalité organisée et de blanchiment.

A travers mon entretien avec lui, je vous emmène dans les coulisses de cette machine incroyable.

Bonne écoute !

Quel est le rôle du greffier (pénal) ?

« Le greffier peut être perçu comme un simple rédacteur mais son rôle est plus important :

il est le garant de la procédure »

Frédérique Simons

Sans son greffier, le juge est perdu… Et sans greffe, le Tribunal serait paralysé.

Dans ce nouvel épisode, j’ai décidé de mettre en lumière ce métier méconnu et pourtant indispensable de la chaîne judiciaire.

J’ai donc tendu mon micro à Frédérique Simons, greffier et chef de service au Tribunal de première instance de Bruxelles (section pénale).

Au cours de notre entretien, nous avons évoqué tous les rôles assumés par le greffe :

  • La réception et la gestion des dossiers ;
  • La convocation des parties au procès ;
  • L’assistance au juge avant, pendant et après l’audience ;
  • L’accueil et l’information au justiciable ;
  • La gestion des pièces à conviction

Bonne écoute !

Pourquoi des échafaudages autour du palais de justice de Bruxelles ?

« Une pierre de 500 kilos qui chute ne peut pas être retenue par l’échafaudage » 

Denis Charlier – ingénieur

Pourquoi le Palais de justice de Bruxelles est-il échafaudé depuis 40 ans ?

Vous avez bien lu.

40 ans. Ils ont été installés en 1984.

Je n’ai pas le souvenir que des travaux aient été effectués.

Pourquoi les maintenir durant autant d’années ?

Je l’ignore.

Comme tous les bruxellois, j’ai toujours connu le palais de justice avec les échafaudages.

A force de les voir, on s’y est habitué et on a arrêté de questionner leur présence.

Pourquoi y sont-ils encore ?

Sont-ils sécurisés ?

Pourquoi l’ensemble de l’édifice a-t-il été équipé ?

Aucune idée.

Pour tenter de comprendre, j’ai tendu mon micro à Denis Charlier, il est ingénieur et spécialiste en échafaudage et il a examiné le palais de Justice.

Selon Denis, « cela fait 40 ans que des gens prennent des risques ».

Contrairement à la rumeur, ces échafaudages ne servent absolument pas à maintenir le bâtiment en place.

Au contraire, ils constitueraient un danger en cas de chute de pierres, par exemple.

Je vous avoue qu’enregistrer cet épisode hors-série m’a secouée.

En quittant, mon interlocuteur, j’avais plus de questions qu’à mon arrivée…

Bonne écoute !

Quel est le rôle de l’expert judiciaire auprès du Tribunal de la famille ?

Je ne suis pas là pour décider qui a raison ou qui a tort.

Je suis là pour donner des pistes 

Sandra Van de Wiele

Chloé 12 ans et Hugo 9 ans sont hébergés par leur papa un week-end sur deux ainsi qu’un mercredi sur deux, depuis la séparation des parents il y a 8 mois.

Mais très vite, ils ne veulent plus se rendre chez leur papa.

Il raconte à leur maman que «Papa crie tout le temps, il s’énerve et parfois nous frappe sans raison.  Et en plus, il fait sale chez lui et on ne mange que des saucisses ketchup».

Angèle insiste pour qu’ils aillent tout de même chez leur père, mais rien n’y fait, ils refusent catégoriquement d’y retourner.

Angèle en parle à son ex qui se braque et l’accuse de manipuler les enfants.

Francis saisit alors le juge qui se retrouve face à des parents qui ont deux versions différentes mais aucune preuve pour étayer l’une ou l’autre de ces thèses.

Pour mieux comprendre la situation, le juge peut ordonner une expertise judiciaire.

Dans ce nouvel épisode du podcast, je suis allée à la rencontre de Sandra Van de Wiele, psychologue, psychothérapeute et expert judiciaire.

Après avoir travaillé avec des enfants placés par le juge, elle est devenue conseillère technique auprès d’un expert judiciaire.

C’est cette expérience qui lui a donné envie d’être expert à son tour.

Depuis de très nombreuses années, elle reçoit des enfants et leurs parents afin de comprendre la dynamique familiale.

Au cours de notre entretien, elle a levé le voile sur les techniques qu’elle utilise (entretiens dirigés, entretiens parent-enfants, testings et conciliation).

C’est un épisode riche dans lequel Sandra évoque également les difficultés rencontrées lorsque l’un des parents est manipulateur ou toxique et qu’il exerce une réelle emprise sur les enfants…

Bonne écoute !

Quel est le rôle de la vice-bâtonnière ?

« C’est important de faire ce que l’on dit et de dire ce que l’on fait »

Marie Dupont

Marie Dupont a été élue il y a un peu plus d’un an.

Esthéticienne dans une première vie, elle a choisi d’étudier le droit pour dit-elle « ne pas m’ennuyer ».

Marie sera le prochain bâtonnier, la première femme à occuper cette fonction à Bruxelles (ordre francophone).

A mi-mandat, je suis allée à la rencontre de cette femme dynamique, adepte de la politique des petits pas.

Dans ce nouvel épisode du podcast « la Justice et moi », nous avons évoqué ensemble son rôle auprès des avocats stagiaires et des patrons de stage ainsi que des défis que les avocats doivent relever, notamment le droit à la déconnection, la communication, et le management. Nous avons également abordé le statut des femmes dans l’avocature …

Bonne écoute !